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| Sujet: Se soigner avec le sport Ven 31 Aoû - 20:09 | |
| Equithérapie L'équithérapie est un soin psychique médiatisé par le cheval et dispensé à une personne dans ses dimensions psychique et corporelleLes propriétés thérapeutiques liées au cheval sont connues depuis l'Antiquité. La mise à cheval était pratiquée en Grèce dans les temples d'Esculape pour favoriser l'évolution de certaines maladies somatiques, et fortifier les membres.
Les vertus du contact des chevaux en faisaient déjà une activité préconisée afin de soutenir l'éducation des enfants et des adolescents, et pour améliorer les humeurs de personnes souffrant de troubles psychiatriques.
"Le cheval est un bon maître, non seulement pour le corps, mais aussi pour l'esprit et pour le cœur", Xénophon, Ve siècle avant JC. Récapituler le développement des activités thérapeutiques associant le cheval, c'est également parcourir un chemin qui va du corps vers l'esprit.
Les premiers essais d'utilisation du cheval en tant qu'outil thérapeutique sont marqués par l'histoire de Lis Hartel, cavalière danoise qui décrocha une médaille d'argent en dressage aux Jeux Olympiques d'été de 1952 à Helsinki après avoir surmonté sa poliomyélite en poursuivant une pratique équestre intensive[1]. Cet exploit favorisa durablement le développement de pratiques équestres adaptées, avec l'implication de personnels médicaux. C'est donc par l'aspect biomécanique du cheval que s'ouvre la longue voie qui mène jusqu'à l'équithérapie telle que nous la connaissons aujourd'hui.[2]
La seconde étape fait intervenir Renée de Lubersac, psychomotricienne, et Hubert Lallery, masseur-kinésithérapeute, qui vont ensemble chercher à théoriser les bénéfices psychomoteurs véhiculés par le contact avec le cheval. Il publieront ensemble l'ouvrage princeps "La Rééducation par l'équitation" en 1973, fruit d'un travail de recherche les ayant conduits dans toute l'Europe et marquant l'arrivée en France d'une discipline thérapeutique nouvelle, pratiquée par des professionnels du soin, dans l'intention spécifique de soigner.[3]
La création de la Fédération nationale des thérapies avec le cheval, à partir de 1986, marque la libération des activités de soin de la tutelle des fédérations sportives. L'influence de Renée de Lubersac conduit également ce mouvement de soignants au sein d'un courant largement influencé par la psychomotricité, et des activités de soin orientées explicitement vers le corps.[4]
La création de la Société française d'équithérapie, à partir de 2005, marque un tournant en apportant un nouveau regard sur les pratiques de soin associant le cheval. Après le soin médical, le soin kinésithérapeutique et le soin psychomoteur, c'est à présent le soin psychique médiatisé par le cheval qui se voit ancré par l'apport des différents domaines de la psychologie et de la psychothérapie à l'utilisation du cheval en thérapie.[5]
Objet du soin
L'objet du soin est défini comme étant exclusivement l'appareil psychique de la personne prise en charge. L'objectif de l'équithérapeute concerne aussi la diminution de symptômes psychopathologiques, le mieux être, le sentiment de confort.
Moyens du soin
Les moyens mis en œuvre sont de deux ordres :
* psychiques : la parole, le discours, le sens, le partage émotionnel, l'expérience vécue, le transfert, le désir... * corporels : la sensation, le mouvement, la communication infra-verbale, l'expression gestuelle...
Les outils utilisés par l'équithérapeute correspondent pour la plupart à l'adaptation à la situation incluant le cheval d'outils utilisés au sein de thérapies plus classiques comme la psychanalyse, la programmation neuro-linguistique, la psychothérapie cognitivo-comportementale, la kinésithérapie ou la psychomotricité.
L'intérêt de l'utilisation du cheval s'explique alors par ses qualités en tant qu'être vivant ayant un appareil psychique propre, relativement simple, doux et chaud, socialement valorisant et adapté, susceptible de porter et de transporter, non jugeant et non intrusif, apte à accepter les projections, apte au dialogue sur un mode archaïque, digne d'intérêt et de soin. Ces qualités ne font pas du cheval un thérapeute, mais bien un outil qui, utilisé par un thérapeute, sera en mesure d'ouvrir des opportunités, et de rendre possible l'amélioration d'une pathologie psychique ou d'un mal-être. | |
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